En dépit des circonstances sanitaires exceptionnelles que nous traversons, nous avons tenu à maintenir cette édition du festival. Nous considérons en effet qu’aujourd’hui, plus que jamais, nous avons toutes et tous besoin de poésie.
En raison de ce contexte particulier, les poètes et poétesses n’ont pas été présent.e.s durant toute la journée.
Chaque rencontre, conférence ou spectacle a été suivie d’une séance de dédicaces.
Mercredi 14 octobre 2020 à 20 h 30 – Planet’ciné
Sankara n’est pas mort [film]
de Lucie Viver
(proposé en partenariat avec l’association Ciné-cité)
Au Burkina Faso, un poète part à la rencontre de ses concitoyens le long de l’unique voie ferrée du pays. D’espoirs en désillusions, il met à l’épreuve la poésie face aux réalités d’une société en pleine transformation.
Tarifs : Ciné-cité ou Planet’ciné
Jeudi 15 octobre 2020 à 21 h – La Luciole
Entrer dans la couleur [concert littéraire]
avec Alain Damasio et Yan Péchin
Alain Damasio, auteur culte de la science-fiction française, donne à lire dans ses romans une écriture poétique qui travaille sans relâche la langue, multipliant les images fortes, les néologismes, les jeux sur les sons, sur la typographie… Avec le musicien Yan Péchin, ils invitent le public à entrer dans la couleur du roman Les Furtifs. Un concert de rock-fiction hors norme, aussi poétique que politique, où le métal des mots et des notes seront portés à leur point d’incandescence.
Réservation : 02 33 32 83 33 – www.laluciole.org
Vendredi 16 octobre 2020
Des poètes et poétesses dans les écoles, les collèges, les lycées et à l’APE (Accueil et promotion des étrangers)
avec Maram al-Masri, Julien Boutreux, François David, Flora Delalande, David Dumortier, Yvon Le Men et Thomas Vinau
18 h – Halle aux toiles :
Inauguration du festival
par Yvon Le Men
suivie de « Philosophie de la poésie » [conférence]
par Michel Onfray
Philosophe, créateur de l’Université populaire de Caen, pédagogue infatigable de la contrehistoire, Michel Onfray est aussi poète et construit, hors de la polémique et des médias, un pan plus secret de son oeuvre. Loin d’être marginale, cette facette s’inscrit au coeur d’un projet philosophique qui accorde toute sa place à l’intuition, aux concordances de l’âme et du corps, aux résonances de la chair et du monde, sans jamais renoncer pour autant aux pouvoirs de la raison.
Il donnera à l’occasion du festival une conférence inédite, entièrement consacrée à la poésie.
Samedi 17 octobre 2020 de 9 h 30 à 18 h 30
Halle aux toiles
10 h : « Une vie en poésie » [rencontre]
avec Yvon Le Men
Depuis son premier livre intitulé Vie et publié en 1974, Yvon Le Men compose une oeuvre personnelle et sensible qui explore toutes les formes poétiques, brèves ou longues. Retour avec lui sur une vie dédiée à la poésie, depuis son pays de pluie et d’arc-en-ciel qu’est la Bretagne jusqu’au mont Liban et Bamako, qui parcourent ses textes, en passant par la Chine, le Brésil ou le plateau tibétain. Une invitation au voyage immobile, au coeur du monde et à travers soi.
10 h 15 – 12 h : « Ma cabane en poésie » [atelier jeune public]
proposé par Flora Delalande
Flora Delalande est une jeune poétesse toujours désireuse de partager ses textes avec le public. Dans sa cabane, elle invite en continu les plus jeunes à écrire avec elle, inventer, lire, rêver, murmurer de la poésie dans une ambiance chaleureuse et intimiste.
10 h 30 – 12 h : « Lire le poème » [atelier]
François David est directeur littéraire des éditions Møtus, qu’il fonde en 1988. Poète parallèlement à son activité d’éditeur, il se distingue par une langue tout en retenue, qui traduit des situations souvent graves et délicates. Avec lui, venez apprendre à dire, interpréter, chuchoter, partager le poème à voix haute.
11 h 15 : Les éditions du Castor astral [rencontre]
avec Seyhmus Dagtekin et Thomas Vinau, animée par Jean-Yves Reuzeau, fondateur et co-directeur du Castor Astral
Seyhmus Dagtekin est né dans un village kurde au sud-est de la Turquie. Il y a grandi sans voiture ni télévision ni radio. L‘écrit n’existait pas, sauf sur les emballages de denrées alimentaires et sur les paquets de cigarettes. Il a publié aujourd’hui sept recueils de poèmes, tissés de liens entre le français, sa langue d’adoption, et le kurde, sa langue maternelle. Il est l’auteur, aussi, d’un manifeste intitulé Sortir de l’abîme, où il présente la poésie comme « un entêtement à ne pas se résigner devant l’injustice, à ne pas abdiquer face au pouvoir ».
Thomas Vinau est auteur d’une œuvre foisonnante et fascinante, où le réel est mis sous les éclats éblouissants de l’imaginaire. Il s’intéresse aux choses sans importance et aux trucs qui ne poussent pas droit. Militant du minuscule et supporter de poussières, il aime les histoires dans les poèmes et les poèmes dans les histoires.
14 h : « Poétique et plastique » [rencontre]
avec Miss. Tic
Miss. Tic une est une pionnière de l’art urbain. Depuis bientôt quarante années, elle colle sur les murs des villes ses poèmes et ses pochoirs, qui sont autant de façons d’interpeller les consciences en détournant les slogans aseptisés des campagnes publicitaires. Ses oeuvres, immédiatement reconnaissables, sont devenues aujourd’hui de véritables icônes des temps modernes.
15 h – 17 h : « Poèmes express, à la façon de Lucien Suel » [atelier d’écriture]
animé par Sonia Brault
Sonia Brault est animatrice d’ateliers d’écriture et a notamment publié un recueil de poèmes aux éditions de L’Atelier de Groutel. Pour le festival, elle invite chacune et chacun à s’essayer à la composition de poèmes express à la manière de Lucien Suel : une façon originale et ludique de détourner poétiquement les procédés de la censure.
15 h 15 : « Des voix » [rencontre]
avec Joseph Ponthus et Julien Boutreux
Dans son ouvrage À la ligne, écrit en vers libres, Joseph Ponthus évoque son quotidien d’ouvrier intérimaire, dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la chaîne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, ce sont les voix qu’il entend : celle d’Apollinaire, de Dumas, de Trenet, de Barbara… C’est sa victoire, provisoire, contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène.
Avec J’entends des voix, composé également en vers libres, Julien Boutreux dans une grande liberté de ton s’adresse avec humour et familiarité à Ronsard, Nerval, Vercingétorix ou bien encore Dieu, en personne. Son verbe acéré et son rire amer sont autant d’étincelles poétiques qui surgissent de situations incongrues et savoureuses.
16 h 30 : « Elle va nue la liberté » [rencontre]
avec Maram al-Masri
Née en Syrie en 1962, Maram al-Masri vit aujourd’hui en France. Exilée d’un pays-blessure qui saigne en elle, tache de sang que rien n’efface, elle est une des grandes voix féminines du Moyen-Orient.
Qu’elle évoque l’enlèvement de son propre fils en Syrie ou le désarroi d’un enfant figé devant le cadavre de ses parents, Maram al-Masri écrit toujours avec le sel des larmes et le ventre noué des émotions. Une poésie d’une incomparable puissance évocatoire, toujours entre tristesse et espérance.
17 h : « Musée de la poésie » [exposition-spectacle]
avec David Dumortier
À travers une exposition de 28 oeuvres, David Dumortier invite les enfants et leurs parents à parcourir un monde imaginaire où des étoiles et des trésors sont stockés dans un musée plus grand que l’univers. Le conservateur qui veille sur cette collection a bien voulu lui confier quelques-unes de ses plus rares pièces issues du Peuple de la Poésie, qui ne possède tellement rien qu’il trouve tout en abondance…
Samedi 17 octobre 2020 à 20 h 30
Spectacle de clôture à la Scène nationale 61 (théâtre d’Alençon)
« La Baie vitrée » [lecture musicale]
avec Yvon Le Men et Nicolas Repac
Entrée gratuite
Après sa trilogie intitulée Les continents sont des radeaux perdus, Yvon Le Men publiera en février 2021 un nouveau recueil aux éditions Bruno Doucey : La Baie vitrée.
Il en proposera une lecture inédite pour le festival, accompagné du musicien Nicolas Repac, compagnon de route d’Arthur H et auteur avec lui notamment de L’Homme du monde, élu meilleur disque pop / rock aux Victoires de la musique en 2008.
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Il s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre, vous pourrez l’imprimer ou le télécharger grâce aux boutons en haut à droite du document.