Seyhmus Dagtekin est né en 1964 à Harun, village kurde au sud-est de la Turquie. Il y a grandi sans voiture ni télévision ni radio. L’écrit n’existait pas, sauf sur les emballages de denrées alimentaires et sur les paquets de cigarettes.
Après des études de journalisme à Ankara, il arrive en 1987 à Paris où il vit depuis.
Lauréat de nombreux prix, il écrit en kurde, en turc et en français et a publié plusieurs recueils de poésie et un roman.
« Je tente d’habiter un souffle, une transversalité et de le faire à travers mes langues, sans que cela ne m’éloigne de ceux qui habitent les autres langues et géographies. Tisser des liens dans cette transversalité et les vivre intensément. Un Kafka, un Dostoïevski, un Artaud, un Deleuze, un Rûmi font partie de ma chair. Mais littéralement. Je me dis, tout comme j’appartiens à l’humain, aussi tout ce qui est humain m’appartient. »
Il est aussi l’auteur d’un manifeste intitulé Sortir de l’abîme, où il présente la poésie comme « un entêtement à ne pas se résigner devant l’injustice, à ne pas abdiquer face au pouvoir ».
Seyhmus Dagtekin va régulièrement à la rencontre du public et publie dans de nombreuses revues.
Il a créé avec Naïma Taleb les lectures mensuelles de poésie Poètes en Résonances.
Les éditions du Castor astral — samedi 17 octobre 2020, Halle aux toiles, 11 h 15 *
Bibliographie non exhaustive
- Élégies pour ma mère, Éditions Le Castor astral – 2013
- Ma maison de guerre, Éditions Le Castor astral – 2011
- Au fond de ma barque, Éditions L’Idée bleue – 2008
- Juste un pont sans feu, Éditions Le Castor astral – 2007
- La Langue mordue, Éditions Le Castor astral – Écrits des Forges – 2005
- À la source, la nuit (roman), Éditions Robert Laffont – 2004
- Couleurs démêlées du ciel, Éditions Le Castor astral – Écrits des Forges – 2003
- Le verbe temps, Éditions Le Castor astral – Écrits des Forges – 2001
- Les Chemins du nocturne, Éditions Le Castor astral – 2000
- Artères-solaires, Éditions L’Harmattan – 1997