Al-Masri Maram

Maram al-Masri article complet


16 h 30 *
[rencontre]

 

Maram al-Masri est une poètesse syrienne. Elle passe les vingt premières années de sa vie à Lattaquié où elle est née en 1962. Après des études de littérature anglaise à l’université de Damas et en Angleterre, elle s’exile en France en 1982 et s’installe à Paris où elle vit actuellement.

Ses premières poésies sont des lettres d’amour qu’elle écrit à son premier amour d’adolescence. C’est son frère aîné, poète lui aussi, qui trouve les cahiers de la jeune Maram et les fait publier à Damas en 1984 sous le titre Je te menace d’une colombe blanche aux Éditions du Ministère de l’Éducation.

Après de longues années d’absence, Maram al-Masri revient à l’écriture et publie en 2003 le recueil Cerise rouge sur un carrelage blanc qui reçoit le prix Adonis du Forum culturel libanais pour la meilleure création arabe, en 1998. Elle y décrit la souffrance et le cri d’une femme qui attend tout de l’être aimé. En 2007, Je te regarde, recueil qui comporte cent poèmes et parle de sentiments, d’amour, de séduction, de désir et d’éloignement, est publié aux Éditions Al Manar. Les Éditions Le temps des cerises publient en 2009 le livre intitulé Les Âmes aux pieds nus, écrit en langue française. En septembre 2015 sort un très court recueil, Le temps de l’amour, dans lequel Maram al-Masri retourne à la poésie amoureuse. Toujours en septembre 2015, aux Éditions Bruno Doucey, est publié le livre Le rapt en version bilingue français et arabe.

La poésie de Maram al-Masri est d’une incomparable puissance évocatoire, toujours entre tristesse et espérance.

Maram al-Masri est ambassadrice du Secours populaire et ambassadrice de la Camera Arte de Reggio Calabria en Italie. Elle s’investit également contre la violence faite aux femmes.

 


 

Elle va nue la liberté, de Maram al-Masri aux éditions Bruno DouceyElle va nue la liberté
Éditions Bruno Doucey, 2013

 

« Maram al-Masri est l’exilée d’un pays-blessure qui saigne en elle. Petite mère d’orphelins. Funambule toujours sur le fil entre tristesse et espérance. Je l’ai vue se vêtir du drapeau de son pays, incarnant la Syrie martyrisée ; glisser son portable sous son oreiller, ne plus respirer, ensevelie sous ses morts. Depuis que la révolution syrienne a éclaté, Maram guette chaque jour les vidéos sur Facebook ou YouTube. Ainsi sont nés les poèmes de ce recueil. Ils ne cherchent pas à apprivoiser les images de l’horreur, ils nous les donnent à voir. Là, une mère porte en terre son enfant. Ici, un enfant figé près du cadavre de ses parents. Et ces caisses de bois nu qui dansent, dansent… La journaliste que je suis s’incline devant cette incomparable puissance d’évocation. Ce carnet intime d’une douleur n’a pas fini de nous hanter. »

Murielle Szac

 


 

Bibliographie non exhaustive, aux Éditions Bruno Doucey

  • Métropèmes – 2020
  • Cerise rouge sur carrelage blanc – 2018
  • Le rapt – 2015
  • Elle va nue ma liberté, prix AntonioViccaro 2013 et prix Al Bayanne 2013 – 2013
  • La robe froissée – 2012
  • Par la fontaine de ma bouche – 2011

Et Je te menace d’une colombe blanche, Éditions du Ministère de l’Éducation, Syrie – 1984