Originaire de la Hague, historienne de formation, diplômée en Science de l’éducation, doctorante au CREN de Nantes, Catherine École-Boivin est surnommée « la glaneuse » ou « la défricheuse d’histoires » car elle raconte dans ses livres « les mémoires des humbles et de ceux à qui on n’a pas donné la parole durant leur vie ».
Elle est sociétaire de la SGDL (Société des gens de lettres de France) et de la SOFIA ( Société française des intérêts des auteurs de l’écrit) ainsi que membre de la Société des auteurs de Normandie et des écrivains combattants.
Son premier livre Jeanne de Jobourg, paroles d’une paysanne du Cotentin a eu un succès en Basse-Normandie. Il a été suivi de plusieurs autres romans.
En 2012, elle a reçu le prix littéraire du Centre régional du livre de Basse-Normandie dit « Reine Mathilde » lors du salon du livre de Cheux dans le Calvados pour son roman Les bergers blancs, l’histoire des bergers guérisseurs aux pieds nus de la Hague, aux Éditions Albin Michel.
La Métallo
Éditions Albin Michel – 2018
Si Yvonnick a un prénom et des bras d’homme, c’est grâce à sa mère qui lui a appris à se défendre des coups. Et ces bras d’homme, Yvonnick en a bien besoin depuis que son mari, qui travaillait à J.J. Carnaud et forges de Basse-Indre, l’ancêtre d’Usinor puis d’Arcelor, n’est plus là. En acceptant de prendre sa relève à la forge, la jeune veuve et mère d’un enfant fragile, élevée dans le marais salant breton, devient métallo. Une vie ouvrière de lutte qui ne l’empêche pas de se faire respecter des hommes ni de gagner son indépendance, et surtout, d’être fière de son travail à l’usine et de sa communauté solidaire. Mais cette fierté, menacée dès 1968, se rompt au fil du temps, les notions de rentabilité, de courbes et de tableaux de chiffres chassant l’idée d’un combat pour une vie meilleure.
« À l’intérieur, les portes, à l’abri des regards, sont griffées d’insultes au couteau de poche, au tournevis. Il n’y a plus de place au verso de certaines, entièrement égratignées. Malgré cela, tant est encore à écrire pour résumer la vie ici… »
Le destin d’Yvonnick fait revivre un monde aujourd’hui disparu. De l’apogée de l’industrie française dans les années 50 à son déclin en 1980, Catherine École-Boivin trace, dans ce roman d’une vie peuplée d’étincelles, le portrait empreint d’humanité du monde ouvrier.
Bibliographie
- La Métallo, Éditions Albin Michel – 2018
- Enfuir l’hiver, Éditions Les presses de la cité – 2016
- Jeanne des falaises, Éditions Les presses de la cité – 2015
- Le Petit Bonnet de laine rouge, Éditions Les presses de la cité – 2013