Charles Lanot est né à Lattaquié en Syrie l’année même où tout près, à U-garit, on a découvert le premier alphabet.
Toute sa vie il a pratiqué son métier de médecin avec passion et empathie. C’est pour que son expérience de médecin généraliste de campagne ne tombe pas dans l’oubli qu’il publie ses souvenirs sous forme de petites histoires.
Médecin de campagne
Éditions Illador – 2014
En Normandie, Charles Lanot a parcouru la campagne pour aller soigner ses patients, sans compter son temps, juste par passion. Au fil des années, le médecin a écrit ses souvenirs, des lettres à sa famille, à ses petits-enfants, non-destinées à un livre de prime abord… avant que le tout arrive sur le bureau des éditions Illador.
Dans ce livre, il cerne les pans de vie simples et cependant insensés et romanesques de ses malades. Il raconte des rencontres extraordinaires et des situations cocasses. Alors que la médecine n’est plus qu’une affaire de spécialistes, Charles Lanot publie ses souvenirs de médecin de campagne. Ils ne constituent pas seulement le requiem d’une médecine désormais disparue, mais un témoignage historique sur toute cette moitié du XXe siècle.
« En ce temps-là, il n’y avait que les valets de chambre et les médecins de campagne qui étaient tenus de répondre, par tous les temps et à tout moment, dès qu’on les sonnait ».
Pour soigner les gens, il faut aussi être poète et avec l’âge le médecin Charles Lanot est devenu conteur. « J’étais là, telle chose m’advint ». Ses personnages sont attachants dans leur vie de tous les jours, dans le bonheur ou le malheur. Il n’y a pas de voyeurisme mais beaucoup de tendresse et un peu d’autodérision.
L’écriture est toute simple et pleine de références littéraires. Ce livre plein d’espoir se lit d’une seule traite, c’est le récit humaniste du travail inlassable d’un médecin à l’écoute du patient, qui refuse la réduction du soin à la seule technique.