Véronique Abéles, formée à l’Ecole des métiers d’art de Paris, restaure des maisons abîmées par le temps. Elle est aussi graphiste, peintre et photographe. Elle vit dans le Perche.
Jardins de pierres
Éditions L’Étrave
Jardins de pierres s’est imposé de lui-même. Il ne s’agit pas d’un livre morbide. Bien au contraire, mais d’une invitation à découvrir les cimetières autrement. Une promenade à travers ces lieux discrets, abrités derrière leurs grands murs de pierres, où le temps s’écoule plus lentement qu’ailleurs. Véronique Abelès nous amène à réfléchir, à penser, à s’interroger sur le sens de la vie.
D’Alençon à Longny-au-Perche, en passant par Saint-Céneri-le-Gérei, Ménil-Erreux et bien d’autres villages et villes du département, elle pose un regard tendre et une plume poétique sur les cimetières.
“Les cimetières permettent de mieux comprendre les choix de nos anciens.”
Ils sont l’âme, l’histoire d’un village, d’une ville.
Les cimetières sont des lieux à part.
On y vient pour se recueillir, se souvenir d’un proche, d’un ami, d’un membre de sa famille, rarement pour une balade, pour une découverte.
Pourtant, Véronique Abelès y apporte un autre regard.
Ils sont tous empreints d’un charme et d’une approche différente. C’est un patrimoine qui doit être défendu et préservé, au même titre que les églises. Car derrière ses photos et ses textes, l’auteur met en lumière des témoignages : témoignages des pratiques et de l’art funéraire des XVIIIe et XIXe siècles, voire plus anciens.
Un devoir de mémoire menacé par la restauration et la réhabilitation des monuments funéraires et des tombes anciennes. « Il y a là un souci de garder une mémoire quelque part avec ses racines, alors que le monde est en complet bouleversement », constate-t-elle.