Vendredi 20 mai à 18h
Halle aux toiles
Entrée libre
« Cènes de famille »
Une lecture spectacle théâtro-culinaire en sept tableaux :
- Victor et Blanche
- La loi et les prophètes
- Nourritures tribales
- Dégoûts d’enfance
- L’artisanat furieux de tante Julia
- Descente au purgatoire
- Chichis et tralalas
Souvenirs d’enfance d’un gourmet normand où les madeleines s’appellent tripes, bouchées à la reine, camembert et calvados… Souvenirs qui sont autant recettes de cuisine que scènes de la vie familiale, succulentes et truculentes. Dans ce « récit de bouche », l’auteur nous conte, à travers trois générations, son apprentissage de la vie par le goût et y célèbre son grand-père cuisinier qui tenait son métier pour un sacerdoce et le repas de famille pour une messe.
Texte
Cènes de famille : Récit de bouche, de Jean-Louis Maunoury (éditions Autrement, 1999)
Conception et interprétation
Philippe Müller et Vincent Vernillat
Accordéon
Christian Anger
Comment s’inculquent le bon et le mauvais, l’authentique et le faux, le « mangeable » et « l’immangeable », comment doit-on faire honneur à une table et comment, aussi, s’apprend, après l’abondance, la privation ?
Mon grand-père victor était cuisinier, artisan exemplaire, véritable artiste à son insu. Avec lui, notre ordinaire devenait exceptionnel. Nous nous régalions de ses plats avec un respect presque religieux et nos papilles atteignaient l’extase. Ma mère se mit en quatre toute sa vie pour être à la hauteur. Mon père jouait au gastronome distancié mais à cheval sur les principes, et moi, je faisais sans vergogne le « petit difficile ».
Tels étaient les principaux rôles de cette comédie de la sainte table et de la communion. Sans compter quelques comparses, pitoyables gâte-sauce, qui nous servaient de bouffons.
J.L. Maunoury
Mon grand-père victor était cuisinier, artisan exemplaire, véritable artiste à son insu. Avec lui, notre ordinaire devenait exceptionnel. Nous nous régalions de ses plats avec un respect presque religieux et nos papilles atteignaient l’extase. Ma mère se mit en quatre toute sa vie pour être à la hauteur. Mon père jouait au gastronome distancié mais à cheval sur les principes, et moi, je faisais sans vergogne le « petit difficile ».
Tels étaient les principaux rôles de cette comédie de la sainte table et de la communion. Sans compter quelques comparses, pitoyables gâte-sauce, qui nous servaient de bouffons.
J.L. Maunoury