Bonnaffé Jacques

Jacques Bonnaffé


 

Comédien.
Originaire du Nord, Jacques Bonnaffé a fait ses armes au conservatoire de Lille et a dabord pratiqué le théâtre amateur et le théâtre de rue avant de monter sur les planches, notamment dans Britannicus de Racine.

Au cinéma, il est révélé en 1984 dans Prénom Carmen de Jean-Luc Godard.

De Jean-luc Godard à Jacques Rivette en passant par Tonie Matshall entre autres, nombreux sont ceux qui lui ont confié des rôles et il a également fait carrière au théâtre.

En 2004, il allie sa passion pour le théâtre et le cinéma à travers la libre adaptation de la pièce de Feydeau Un fil à la patte où il côtoie Emmanuelle Béart, Charles Berling et Dominique Blanc. La même année, il participe au premier film en tant que réalisatrice de Yolande Moreau, Quand la mer monte, récompensé par deux Césars. En 2005, il fait une incursion dans l’univers angoissant de Dominik avec Lemming, etc..

Comédien engagé par ses choix au cinéma et sa relation aux auteurs, Jacques Bonnaffé étend sa pratique artistique à des domaines variés, lectures ou concerts parlés, mise en scène, enregistrements mémorables, performances ou banquets littéraires, accordant à la poésie vivante, qu’elle soit dialectale ou savante, une part privilégiée.
Il aime dire des textes à haute voix et consacre une part importante à la poèsie et aux lectures publiques, des auteurs contemporains parmi lesquels Ludovic Janvier, André Velter, Jean-Pierre Verheggen, Valérie Rouzeau, Jacques Darras, Jean-Pierre Siméon.

Il monte aussi ses propres spectacles, au cœur desquels vibrent la langue et la poésie, patoisante érudite ou loufoque. Il part à la rencontre des auteurs, appréciant l’intelligence et l’audace, dans de nombreuses lectures publiques et performances où se côtoient le jazz et la littérature.

Ses implications sont nombreuses, et non exclusivement réservées aux champs prestigieux. Il a une capacité obstinée à faire voisiner le grand et le petit, mettant chaque jour à l’épreuve cet aphorisme de Prévert, ou son envers : « C’est quand il n’y a pas grand monde qu’il y a grand chose. »

Sur le plateau/rencontre animé par Carole Martinez, Jacques Bonnaffé lira des passages du roman de Rémi David.