Llatie Amor Sarkissian est née à Tanger en 1954 de mère arménienne et de père hispano-marocain. Elle vit à Paris et a vécu à Casablanca jusqu’à l’âge de 33 ans.
Elle y a tenu pendant des années la mythique librairie Omar Khayyam, qui organisait en face du lycée français nombre de manifestations et rencontres artistiques et littéraires qui ont marqué la vie culturelle casablancaise des années 80.
Franck Perrussel est né à Rennes en 1961 et vit à Paris.
Son histoire familiale est intimement liée à l’Orne où sa grand-mère maternelle était née et où ses oncles ont fondé des librairies qui lui ont donné le goût des métiers du livre.
Libraire à Aix en Provence de 1982 à 1986 puis à Casablanca de 1986 à 1993.
Représentant commercial des éditions Gallimard de 1994 à 2001, s’occupe actuellement de cessions de droits aux éditions Gallimard.
Sonate arménienne
Frank Perrussel et Llati Amor Sarkissian
Éditions Arcadia – 2015
Deux voix pour ce récit, celle de sa petite fille, Llatie, et celle de Franck Perrussel son compagnon.
Arax a 100 ans, elle est aveugle et avant de mourir raconte sa vie, mémoire d’une Arménienne de Constantinople à l’enfance très heureuse. La Guerre Mondiale et le génocide de 1915 la poussent à fuir vers l’est de la Turquie, à Van, puis en exode à Erevan, en passant par Batoum, Tbilissi et Moscou aux prémices de la Révolution russe.
Après un bref retour à Constantinople, elle doit s’exiler à Paris où elle travaille dans les ateliers de couture. Survient alors un drame intime, conséquence des bouleversements historiques…
Arax raconte l’Histoire, entremêlée à son histoire, nous entraînant aussi dans ses histoires d’amour, évoquant des situations rocambolesques et des personnages pittoresques côtoyés : on y croise entre autres l’enfant Charles Aznavour, le poète et résistant Missak Manouchian, le joaillier Jean Vendôme, l’acteur Vahram Papazian…
Par la voix d’Arax, Franck Perrussel nous livre un magnifique roman, fresque historique et intime où l’amour de la vie, l’humour et le fantasque côtoient la tragédie, l’horreur… et la force de vie des survivants.
En écho au roman d’Arax, Llatie Amor Sarkissian nous offre une correspondance réinventée avec sa grand-mère, elle qui fut son seul lien avec un passé bouleversant.
Dans ces lettres et portraits, de Casablanca à Istanbul, passant par Paris, Tanger, Cannes, Le Caire et Madrid, elle questionne par une écriture d’une grande tendresse la mémoire de ses origines arméniennes.
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