L’Académie française

L'Académie française


Rencontre avec Florence Delay et Patrick Vannier.

Samedi 12 octobre 2024,
16 h – Halle aux toiles
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Florence Delay, académicienne depuis 2000, et Patrick Vannier, rédacteur du dictionnaire de l’Académie, nous dévoileront les coulisses de cette institution créée en 1635 par Richelieu : l’Académie française.

Comédienne, romancière, essayiste, traductrice, Florence Delay est aussi une amoureuse de la langue et du théâtre. Son dernier essai Zigzag (Éd. du Seuil, 2023) traite des formes brèves en littérature (maximes, haïkus, proverbes, adages…) comme le sont les éclairs auxquels le titre rieur et concis fait référence.

Patrick Vannier, Alençonnais d’origine, est rédacteur au service du dictionnaire depuis 2002. C’est un parcours atypique qui l’a conduit vers cette fonction. Tout d’abord bûcheron, puis instituteur, il réussit les concours du Capes puis de l’agrégation de grammaire. Et depuis, il officie parmi une dizaine d’agrégés dans les coulisses du dictionnaire, l’une des quatre tâches qui reviennent aux académiciens.

 


En savoir plus sur Florence Delay

Fille de Marie-Madeleine Carrez et de Jean Delay (17e fauteuil), elle est née le 19 mars 1941, à Paris, où elle a fait ses études au lycée Jean-de-La-Fontaine puis à la Sorbonne. Agrégée d’espagnol, elle s’est orientée vers la littérature générale et comparée qu’elle a enseignée à l’université de la Sorbonne-Nouvelle.
À vingt ans, elle a interprété le rôle de Jeanne dans Procès de Jeanne d’Arc de Robert Bresson. Puis elle a collaboré à des films de Chris Marker, Hugo Santiago, Benoît Jacquot, Michel Deville.
Passé trente ans, elle a publié son premier roman d’éducation, Minuit sur les jeux. Elle a obtenu le prix Femina en 1983 pour Riche et légère, le prix François Mauriac en 1990 pour Etxemendi, le grand prix du roman de la Ville de Paris en 1999 et le prix de l’Essai de l’Académie française pour Dit Nerval.
À partir de Petites formes en prose après Edison (1987), elle a alterné romans et essais.
Parallèlement, elle a maintenu de façon inconstante et fidèle ses liens avec le théâtre et l’Espagne. Élève à l’École du Vieux-Colombier, régisseur-stagiaire de Jean Vilar au Festival d’Avignon, assistante de Georges Wilson au TNP (1963-1964), elle a traduit La Célestine de Fernando de Rojas, mise en scène par Antoine Vitez en 1989, puis, dans une autre version, par Christian Schiaretti, au TNP (2011).
Elle a été chroniqueuse dramatique à la NRF (1978-1985), jurée du prix Femina (1978-1982), membre du comité de lecture des Éditions Gallimard (1979-1987), membre du conseil de rédaction de la revue Critique (1978-1995), membre correspondant en France de la Real Academia Española (2016).
Elle a été élue à l’Académie française, le 14 décembre 2000, au fauteuil de Jean Guitton (10e fauteuil), et reçue le 15 novembre 2001 par Hector Bianciotti. (Réf. Site de l’Académie Française)

Œuvres les plus récentes
  • Haute couture, Éditions Gallimard, 2018
  • Un été à Miradour, Éditions Gallimard, 2021
  • Il n’y a pas de cheval sur le chemin de Damas, Éditions du Seuil, 2022
  • Zigzag, Éditions du Seuil, 2023

En savoir plus sur Patrick Vannier

Les 8000 courriels envoyés chaque année à l’Académie française alimentent la savoureuse rubrique « Dire, ne pas dire » de son site. On peut poser des questions sur tout, absolument tout : l’origine de la cédille, le sens ou le genre d’un nom, la ponctuation, l’utilisation des majuscules, la justesse d’un accord, une prononciation (pourquoi, dans oignon, le « i » ne se prononce-t-il pas comme dans poignet ?)… Et, bien sûr, n’importe quel problème de grammaire, y compris le plus pointu : « au » est-il un article défini contracté ou une préposition ?

Derrière « L’Académie répond » se cache un service, celui du Dictionnaire, chargé de rédiger les entrées de la neuvième édition du , soumises tous les jeudis à l’approbation des immortels. Parmi les neuf agrégés que compte le service, Patrick Vannier, dingue d’étymologie, tient cette rubrique « Dire, ne pas dire ». Il rédige les réponses destinées aux internautes et les articles inspirés par leurs questions, qui seront mis en ligne une fois le feu vert des académiciens donné. Les notules sont classées par thèmes : emplois fautifs, néologismes, anglicismes, mais aussi « bonheurs et surprises »…