Roman & récit

Hatimi Kamil

Kamil Hatimi article complet

 

De père marocain et de mère allemande, Kamil Hatimi est né en 1960 à Rabat où il a passé sa jeunesse.

Au terme de ses études secondaires, il se rend en France pour entamer un long parcours aussi atypique qu'éclectique dans le monde artistique qui le ramènera à la photographie plusieurs années plus tard, au début des années 2000, après avoir obtenu une maîtrise de sociologie des pratiques culturelles.

Après avoir exercé différents métiers dont celui de musicien de bal et de photographe, il entame en 1995 une carrière de formateur interculturel et d'interprète.
Il vit actuellement dans le Sud de la France.

La Houlette (2015) est son premier roman.

 


 

La Houlette, de Kamil Hatimi aux éditions ElyzadLa Houlette
Éditions Elyzad

 

Lorsque Dragan Chenah, marocain à moitié serbe et journaliste star des ragots à La Houlette Casablancaise, découvre qu’il a perdu la faculté d’écrire, il est bien ennuyé. Entamer une thérapie ? Décevoir encore sa femme ? Noyer son spleen dans l’alcool et autres substances illicites, en compagnie d’une clique aussi fantasque qu’improbable ?
Une dernière option inattendue s’offre à lui car soudain l’actualité se déchaîne. Un attentat vient de se produire dans un grand hôtel de Casablanca. Entre piste islamiste et traumatismes refoulés, c’est le moment pour Dragan de secouer sa carcasse et de se pencher sur les trous noirs de son passé. À l'abri des palmiers et des fronts de mer ensoleillés se dissimule une réalité silencieuse et trouble.

Porté par une ironie féroce et un humour sarcastique, Kamil Hatimi nous plonge dans un Maroc underground aux trousses d’un atypique et attachant géant blond de Tanger.

« Il avait appris à maîtriser les rituels langagiers bordant les relations sociales marocaines. Il connaissait toutes les arabesques, les virgules, les pommades et les enluminures de la phraséologie quotidienne et savait qu’à chaque situation chaque évènement, sacré ou profane, correspondait une formule prête à l’emploi qu’il suffisait de dire au bon moment, avec la bonne intonation et le bon rythme, pour émettre les signaux d’une religiosité de surface, le minimum syndical, à même de lui garantir qu’on lui ficha la paix. »

La couverture, avec ses deux costumes, montre l’ambivalence entre la modernité et la tradition du peuple marocain, le grand écart entre les tenants d’un certain rigorisme religieux et les autres.